Il y a finalement des prétendants pour racheter l'opérateur brésilien GVT contrôlé par le groupe français Vivendi. Si le groupe espagnol Telefonica a déjà formulé une première offre, il a vu son concurrent Telecom Italia monter au créneau en affirmant être également intéressé par la filiale.

Vivendi logo  Et s'il n'avait pas encore formulé d'offre, celle-ci est en préparation et devrait concerner une opération évaluée à 7 milliards d'euros environ, et en échange de 15 à 20% de cession du contrôle de Telecom Italia à Vivendi.

Soit un peu plus que les 6,7 milliards d'euros qu'aurait proposé Telefonica...et dont le montant pourrait déjà être révisé à 8 milliards d'euros pour contrer l'offre de Telecom Italia. Le rachat de GVT peut être crucial pour les deux opérateurs car ces derniers contrôlent déjà chacun un opérateur au Brésil et peuvent trouver là le moyen de se démarquer et de consolider leur position.

L'offre de Telecom Italia doit être présentée ce jour, à la veille de la présentation des résultats financiers du groupe Vivendi. Une annonce pourrait donc intervenir dès demain, au moins pour annoncer la prise en compte de cette proposition.

En offrant une prise de participation plutôt que sur du cash, Telecom Italia espère intéresser Vivendi qui est déjà en pleine opération de cession de l'opérateur SFR et va obtenir de grandes quantités de cash. Une prise de contrôle de la nouvelle entité brésilienne et dans l'opérateur italien pourrait alors trouver grâce à ses yeux, avec des possibilités de diffusion média associées.

D'une filiale dont il ne savait pas trop quoi faire, Vivendi se retrouve au centre d'un jeu de concurrence entre Telefonica et Telecom Italia dont le groupe français devrait tirer pleinement parti.

MaJ 28/08 : Vivendi a annoncé entrer en négociations exclusives avec Telefonica sur la base d'une offre renouvelée et qui écarte donc Telecom Italia, malgré l'expression de marques d'intérêt. La nouvelle proposition passe de 6,7 milliards d'euros à 7,45 milliards d'euros, dont 4,7 milliards d'euros en numéraire et avec le contrôle à 12% de Telefonica Brasil.

Vivendi laisse entrevoir la possibilité de développer des projets communs de diffusion de contenus médias avec le groupe espagnol. Si l'opération va à son terme, Vivendi n'aura plus de filiales télécom mais il conservera une présence minoritaire dans plusieurs opérateurs, lui permettant d'envisager des partenariats à faire fructifier.

Source : Reuters