C'est fait : l'opérateur français SFR est désormais sous le contrôle à 100% du groupe Vivendi, après que Vodafone a cédé sa participation minoritaire de 44%. Cette opération est l'une des étapes d'un désengagement de l'opérateur britannique pour céder ses parts minoritaires dans divers opérateurs dans le monde et reverser des dividendes à ses actionnaires.

Vodafone a commencé par céder ses parts dans China Mobile pour 6,6 milliards de dollars en septembre 2010 avant de se réorganiser pour isoler ses participations minoritaires, signe qu'il comptait s'en séparer à court terme.

Pour ce qui concerne SFR, Vivendi est depuis longtemps le seul acquéreur potentiel des parts détenues par l'opérateur britannique. La question était donc de savoir quand les céder et à quel prix. Après quelques mois de négociations, les deux sociétés ont trouvé un accord à 7,9 milliards d'euros.


Redistribution partielle aux actionnaires

Après avoir obtenu le feu vert du régulateur européen, Vodafone annonce avoir officiellement céder ses 44% de participation à Vivendi pour un montant de 7,75 milliards d'euros de la part de Vivendi et 200 millions d'euros provenant de SFR.

Vodafone confirme que des accords commerciaux sont toujours en vigueur avec SFR et seront maintenus au moins pour les trois ans à venir. Sur les 7 milliards de livres sterling que représente l'opération, 4 milliards de livres ( 4,5 milliards d'euros ) seront prochainement redistribuées aux actionnaires par rachat d'actions.

Le prochain gros morceau de Vodafone est sa participation dans l'opérateur Verizon Wireless. Cependant, l'opérateur ne montre pas d'empressement à s'en séparer, un contrôle partiel de l'opérateur US lui permettant de suivre précisément l'évolution du réseau LTE lancé aux Etats-Unis fin 2010 et de coordonner ses propres projets en la matière.