Le marché de la navigation GPS a amorcé un virage radical avec l'annonce d'une solution de navigation gratuite chez Google ( Google Maps Navigation ) puis, peu après, chez Nokia ( Ovi Maps ). Si ces initiatives vont permettre de démocratiser rapidement le GPS et permettre par la suite de générer des revenus à partir de services additionnel, l'horizon s'est fortement assombri pour les sociétés qui commercialisent un service de navigation payant.

Et c'est plus particulièrement le cas pour les sociétés commercialisant uniquement des solutions logicielles, tandis que celles ayant aussi un modèle économique reposant sur le matériel ( les systèmes de navigation GPS autonomes ) ont encore un peu de marge.

En décembre 2008, l'opérateur mobile Vodafone annonçait le rachat de la société Wayfinder, spécialisée dans les services de navigation GPS, avec pour ambition d'en faire un service monnayable auprès de ses dizaines de millions de clients mobiles.

L'opération était en effet attractive dans le cadre d'une monétisation des services mobiles de l'opérateur, dont l'aspect off-board ( les cartes sont accessibles à distance sur un serveur ) permettait de contrôler l'accès.


Un marché du GPS qui se réorganise

Mais être remarqué par le plus gros opérateur au monde ne préserve pas des mésaventures. 15 mois après son acquisition, Wayfinder ferme ses portes sur décision de son nouveau propriétaire, avec cette remarque fataliste de son porte-parole, Anna Cloke :

" On ne pouvait pas faire payer pour quelque chose que d'autres ont proposé gratuitement. "

Sans reconnaître avoir réalisé un mauvais coup, Vodafone prend en compte la nouvelle donne et abandonne l'idée de fournir un service de navigation payant. Ce ne devrait être là que le premier temps d'une réorganisation du marché du GPS qui risque bien de ne laisser que de très gros acteurs sur lesquels pourront éventuellement se greffer des fournisseurs de services à valeur ajoutée, au moins pour un temps.

Même des acteurs historiques comme TomTom ou Garmin ne sont pas à l'abri de tels revers de fortune, bien que leur modèle économique soit plus équilibré par une diversité de produits et des opportunités dans des domaines annexes ( partenariats avec des constructeurs automobiles, occupation de niches comme l'aviation ou le nautisme ).

Source : Engadget