Le populaire site d'échange de vidéos a en effet apparemment bien du mal à justifier son onéreux rachat en octobre 2006 à hauteur de 1,65 milliard de dollars, et ce mariage houleux qui avait défrayé la chronique ne sera peut-être pas heureux. Du moins pour l'instant.
Le cadeau empoisonné pour Google ?
Selon le Wall Street Journal, YouTube éprouve les pires difficultés à atteindre la rentabilité, et ce ne sont pas les quelque 200 millions de dollars de recettes publicitaires se profilant à l'horizon pour 2008 qui sont de nature à satisfaire l'exigence de Google, qui en la matière en connaît un sacré rayon.
Et encore une fois, ce sont les droits d'auteur qui lui posent tant de problèmes sur le plan judiciaire notamment avec Viacom, qui sont en cause. Comme Google a décidé d'adjoindre une publicité à une vidéo dont la légalité ne prête pas à discussion (jusque dans la moindre image), cela laisse sur le carreau l'immense majorité de vidéos fournies par les particuliers qui constituent le vivier de YouTube. Alors maintenir une telle infrastructure pour des " clopinettes ", Google n'apprécie pas réellement.
Google peut toutefois se permettre d'attendre avant de trouver la panacée publicitaire qui générera de substantiels revenus, sans bien sûr perte d'audience. De son côté Dailymotion paraît plus pressé et escompte atteindre la rentabilité d'ici début 2009 au prix... d'encarts publicitaires toujours difficiles à intégrer auprès d'une population internaute versatile.
