Dépendance aux jeux de grattage, au jeux de casino ou tout simplement aux jeux vidéo ? Aller... reconnaissons-le. Nous sommes tous un peu accro à quelque chose et parfois sans même le savoir. Mais si aux Etats Unis, certaines dépendances sont bel et bien reconnues, celles concernant Internet et plus particulièrement les jeux vidéo ne font pas encore partie de la panoplie des addictions recensées. Cela risque de changer suite à un rapport très sérieux diffusé la semaine dernière par l’Association des Médecins Américains.


Jeux en réseau antisocial ?
Dependance jeu L'AMA (association des médecins américains) s'est évertuée à produire une étude sérieuse et objective sur les effets des jeux vidéo sur la santé. Si elle reconnaît que ceux-ci peuvent avoir des effets bénéfiques et thérapeutiques chez les enfants, elle pointe également du doigt ce qu'elle considère comme néfaste pour l'équilibre mental des individus. Elle prend l'exemple des MMO, ces jeux en ligne multijoueurs comme World of Warcraft où l’on partage une aventure avec des centaines ou des milliers d’autres utilisateurs. Selon l'AMA, les adeptes des MMO (9% des joueurs) seraient socialement marginalisés car gérant mieux leurs relations sociales sur le web que dans la réalité.

Des solutions à la dépendance
Face à ce constat peu glorieux de la cyber-dépendance, l'association préconise plusieurs solutions, au nombre de six. D'abord faire que cette dépendance soit reconnue officiellement, ce qui n'est pas encore le cas aux Etats-Unis. Puis sensibiliser les parents ainsi que les psychiatres encore éloignés de cette réalité. L'étude a été menée de façon scientifique puisque l'AMA estime que la consommation de jeux vidéo doit être limitée à deux heures par jour. Au delà, la dépendance est avérée. Du côté du cadre légal, la classification des jeux vidéo mis en place par l'ESRB (Entertainment software rating board) est trop floue et doit être revue.


Les jeux violents aussi mis en cause
Pour l'AMA, un pari qui semble loin d'être gagné quand on constate que chez nous, pas plus tard que la semaine dernière, les ministres de la justice européens n’ont pas pu établir de règles sur l’interdiction des jeux violents aux mineurs. Par exemple, à l'heure actuelle, la classification en vigueur n’interdit pas aux mineurs d’acheter un jeu recommandé à une classe d’âge supérieure, ni ne force les revendeurs à vérifier l’identité de chaque client.

Les jeux vidéo n'ont en tout cas pas fini de défrayer la chronique. On le constate encore aujourd'hui avec la sortie de Manhunt 2 qui a été purement et simplement interdit de vente au Royaume Uni.