Les équipementiers télécoms chinois se portent bien. Crise ou pas, ils ont affiché une insolente vitalité en 2008. ZTE Corporation vient ainsi de présenter ses résultats annuels.

Le groupe annonce ainsi un chiffre d'affaires global de 6,388 milliards de dollars, soit 27,37% d'augmentation par rapport à 2007, avec un bénéfice net de 239 millions de dollars, soit un gain de 1,22 dollar par action.

Sur le marché chinois, ZTE réalise 2,519 milliards de dollars de chiffre d'affaires ( 39,4% du CA ), soit une hausse de 18,93%, porté par les contrats de déploiements des réseaux 3G dans le pays, tout en continuant de profiter de contrats de mise à jour des réseaux existants.


La 3G en Chine, un moteur de croissance
60% du chiffre d'affaires concerne pourtant les activités internationales, avec notamment une présence soutenue sur les marchés émergents ( l'Afrique représente par exemple 21% de son chiffre d'affaires ) et une amélioration des ventes en Europe et en Amérique, ce qui devrait fournir des opportunités en 2009.

Le marché 3G chinois reste cependant une priorité, ZTE ayant engrangé 30% du marché lors des appels d'offres des trois opérateurs mobiles China Mobile, China Unicom et China Telecom, ce qui permet à Hou Weigui, chairman de ZTE, de conclure :

" dans l'année qui vient, et compte tenu de la poursuite des actions des opérateurs en faveur des solutions 3G, des services de haut niveau, des activités de services à valeur ajoutée, de la transformation des réseaux existants et de leur optimisation, nous prévoyons de bénéficier d'opportunités de premier plan en Chine. A l'international, l'impact de la crise financière se fera obligatoirement ressentir ; l'objectif du Groupe reste néanmoins de marquer de nouvelles étapes dans les pays développés et de maintenir notre croissance dans les pays en voie de développement. "

Et pour accompagner ces ambitions, ZTE vient d'annoncer un partenariat avec la China Development Bank, cinquième banque commerciale du pays, qui va lui ouvrir une ligne de crédit de 15 milliards de dollars pour soutenir ses activités.

En ce temps de crise, cela permettra de fluidifier les activités de l'équipementier et de renforcer ses partenariats avec les opérateurs internationaux tout en maintenant la pression sur les équipementiers occidentaux.