La semaine dernière, l'équipementier télécom chinois Huawei a décidé d'attaquer un autre groupe chinois, ZTE, en portant plainte dans plusieurs pays européens pour violation de brevets et usurpation de marques déposées.

Le choix de la zone géographique est lié au motif de mécontentement de Huawei : le juteux marché des modems celllulaires embarqués dans des clés USB et des PC Cards, les deux sociétés se partageant plus de 80% du marché européen.

La riposte fut quasi-instantanée, ZTE portant plainte à son tour contre Huawei, pour violation de brevets mais cette fois en Chine. Objectif : obtenir de la part de l'Office de gestion chinois des brevets l'annulation de familles de brevets détenues par Huawei et enregistrées pour plusieurs pays à la fois.


Faire invalider les brevets de Huawei en cause

ZTE a depuis déposé des demandes dans plusieurs pays pour faire invalider les brevets de son opposant. Le Wall Street Journal souligne qu'une plainte a été déposée en France pour faire invalider un brevet sur les connecteurs USB tandis qu'une demande au régulateur européen vise à faire annuler la certification de certaines marques déposées détenues par Huawei.

La tension n'est donc pas près de retomber entre les deux équipementiers chinois qui ont par ailleurs affiché d'excellents résultats financiers annuels, Huawei devenant le deuxième équipementier télécom mondial, derrière le suédois Ericsson, tandis que ZTE se place en sixième position.

Ces brouilles ne devraient pas affaiblir la pression de plus en plus lourde des groupes chinois sur les équipementiers européens mais les enjeux sont peut-être devenus tels que la belle entente d'hier ne tient plus désormais.