La ministre de l'Écologie Ségolène Royal a récemment annoncé souhaiter déployer sur le réseau routier français des "routes à énergie positive", soit des routes capables de produire de l'énergie, comme celles proposées par l'équipementier Colas.

Colas avait présenté un revêtement équipé de panneaux photovoltaïques en octobre dernier. Il s'agit d'une route constituée de dalles baptisées "Wattway" qui sont posées et collées sur la route et ne nécessitent aucun travail de génie civil. La production énergétique correspondrait à l'équivalent de la consommation électrique annuelle d'un foyer pour 20m² de revêtement.

Colas route solaire

Si l'on pense tout d'abord à Colas dans cette annonce, c'est que la filiale de Bouygues est seule sur ce marché. Ou presque, puisque TNO Research Institute a bien présenté un système comparable, mais ce dernier n'est pas capable de supporter un trafic routier intense et se destine uniquement aux pistes cyclables pour l'instant.

Toujours est-il que l'État devrait lancer un appel d'offres avec pour objectif le déploiement d'un premier segment de route à énergie positive au printemps 2016. Certaines voix critiquent ainsi déjà le joli cadeau que va faire le gouvernement à Colas, d'autant que le revêtement est loin d'être bon marché. Colas indiquait un cout comparable à celui du développement d'une ferme solaire, à surface équivalente... Un argument qui prend une nouvelle dimension quand on considère les 1000 km de longueur annoncés par la ministre... D'autant que le cout évoqué ne tiens pas compte de la destruction des segments de route existants ni de leur préparation.