Logo free Le fournisseur d'accès à Internet Free (groupe Iliad ) avait demandé une renégociation des conditions d'attribution de la quatrième licence UMTS française, fixée à 619 millions d'euros et 1% du chiffre d'affaires, et jugée excessive pour une entrée sur un marché occupé depuis 2001 par les trois opérateurs mobiles historiques, Orange, SFR et Bouygues Telecom.

Le Conseil d'Etat vient de rejeter sa requête, hypothéquant l'arrivée d'un nouvel acteur pour l'appel d'offres qui se terminera le 26 juillet prochain. Peu de candidats ont exprimé leur intérêt pour cette licence et Free avait présenté sa candidature à la condition d'une modulation du prix de la licence. Celle-ci n'aura donc pas lieu.


Pas de quatrième opérateur mobile en France ?
Free a fait valoir que la position d'un quatrième entrant pour les réseaux 3G ne serait pas facile sur un marché à rentabilité limitée et pour lequel les concurrents SFR et Orange disposent d'une couverture nationale qui approchera des 70% fin 2008, tandis que les premiers réseaux de nouvelle génération seront opérationnels dans moins de cinq ans.

L'association UFC-Que Choisir, qui a soutenu la position de Free, a rappelé récemment combien le marché français était défavorable aux consommateurs par son immobilisme et constate que la France a délivré moins de licences que ses voisins allemand, italien (quatre opérateurs chacun) et britannique (cinq opérateurs).

L'arrivée d'un nouvel opérateur aurait permis de secouer un marché jugé peu concurrentiel et pour lequel une sanction pour entente illégale entre les trois opérateurs français, valant plusieurs centaines de millions d'euros, vient d'être définitivement confirmée en cour de cassation.