Face aux menaces d'écoutes potentielles des équipementiers chinois, le gouvernement français ne compte pas leur interdire l'accès au marché mais instaurer un cadre de surveillance des équipements et de la façon dont ils seront installés et maintenus.

5G logo L'une des mesures consiste à s'assurer que les équipements d'un même fournisseur ne seront pas concentrés sur les mêmes zones géographiques. Si un problème devait survenir, les antennes d'autres fournisseurs assureraient ainsi le maintien des services.

Comme l'explique le journal La Tribune, "l'objectif est d'éviter que les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free recourent au même fournisseur d'infrastructures dans un même département ou région" pour diluer le danger d'une cyberattaque contre les réseaux cellulaires.

Cette disposition ne fait pas les affaires des opérateurs et relève pour eux d'un casse-tête. Orange et SFR, en particulier, craignent qu'elle génère un effet anti-concurrentiel puisque le choix des fournisseurs risque de se retrouver contraint en fonction des choix des autres opérateurs selon les zones géographiques.

Il regrette un manque de "logique opérationnelle" avec un risque d'entente entre opérateurs pour décider qui déploie quoi, ou bien des effets d'aubaine pour les équipementiers "commis d'office".

Les logiques sécuritaires et industrielles s'affrontent donc avec à la clé la possibilité pour l'Etat de disposer d'un pouvoir de contrôle sur les déploiements et le choix des équipements télécom. Une perspective que les opérateurs redoutent logiquement.

Source : La Tribune