Avec le confinement du début d'année, le processus d'enchère pour la bande 3,5 GHz qui hébergera les services mobiles 5G a été stoppé net mais doit reprendre cet automne, avec une attribution des licences d'exploitation aux opérateurs rapidement derrière et un possible lancement des premiers services commerciaux avant la fin de l'année ou début 2021.

En parallèle, les débats publics sur l'intérêt de la 5G pour les consommateurs et sur son impact sanitaire se sont amplifiés ces derniers trimestres, avec parfois des rejets violents manifestés par des destructions d'antennes et d'équipements télécom ou des intimidations de salariés sur le terrain, parfois sans rapport avec la 5G.

L'Anses ne devant produire les conclusions de sa méta-étude sur l'effet potentiel des radiofréquences de la 5G sur la santé que début 2021, des appels à un blocage des déploiements ont été plusieurs fois relayés, en sous-entendant souvent que le sujet était purement entre les mains des industriels avec la bienveillance de l'Etat.

5G

Même les débats engagés par le régulateur sur ces questions (notamment celle de l'impact énergétique et environnemental) n'a pas suffi à enrayer ce mouvement de défiance vis à vis de cette nouvelle technologie. Malgré ce climat délétère, le gouvenement n'entend cependant pas ralentir la cadence.

Cédric O, secrétaire d'Etat au Numérique, a rappelé l'importance de la 5G pour l'économie et le risque de se retrouver en arrière du mouvement, alors que les réseaux de nouvelle génération sont déjà opérationnels ailleurs en Europe.

Evoquant un risque pour la France de se mettre en retard sur des innovations comme la télémédecine et la modernisation de l'agriculture, il prône cependant une approche "non coercitive" en misant plutôt sur une remise à plat du fonctionnement et de la consommation des services numériques.

Tout en refusant l'idée de brider les forfaits internet fixes, il évoque la nécessité de repenser certains aspects pour en optimiser la consommation d'énergie sans pour autant freiner l'essor d'usages par ailleurs en constante progression.

Ces questions orientées grand public ne doivent cependant pas freiner les atouts de la 5G pour le secteur professionnel et industriel, la crainte étant que les entreprises innovantes ne s'installent dans les pays où les réseaux de nouvelle génération sont déjà présents.

Source : BFMTV