Le cabinet d'études ABI Research évalue à 36 milliards le nombre d'applications mobiles qui sera téléchargé en 2012, soit une moyenne de 37 applications par smartphone, contre 35 applications par smartphone en 2011 (+6%).

Malgré l'augmentaiton des volumes de smartphones, les analystes s'attendent à ce que le nombre moyen d'applications par appareil cesse de progresser dans les années à venir et tende même à reculer, en anticipant que les prochaines vagues d'utilisateurs de smartphones sur les marchés établis vont télécharger significativement moins d'applications, à mesure que les smartphones s'étendent vers des catégories démographiques moins attirées par l'exploration des catalogues de logiciels mobiles.

Les analystes d'ABI Research évoquent également le rôle de Web Mobile et du débat classique entre applications natives et Web Apps en HTML5, ces dernières ayant l'occasion de remplacer avantageusement les premières sur certaines applications.


Web mobile, maturité des utilisateurs, pré-installation des applications phares
" Les applications de news et les magazines constituent un segement probablement proches d'une transition vers le Web plutôt que les applications natives sous deux ou trois ans. Et parce que les contenus d'information et média représentent déjà une large part dans l'utilisation des smartphones et sont amenés à jouer un rôle toujours plus grand chez les utilisateurs tardifs de smartphones, des modifications sur ce segment vont conduire les utilisateurs à télécharger moins d'applications en moyenne ", commente Aapo Markkanen, analyste ABI Research.

D'autres analystes ont également anticipé un pic des téléchargements d'applications d'ici 2016 avant un début de décroissance à la faveur du développement des applications en HTML5. Il y a sans doute également à prendre en compte des problématiques de défaut d'optimisation de la recherche et de la découverte de nouvelles applications dans des catalogues comptant des centaines de milliers de logiciels.

Certains notaient également le fait que les fabricants préinstallent sur leurs terminaux les applications considérées comme susceptibles d'intéresser les utilisateurs, qui sont autant de logiciels qu'ils n'auront pas à récupérer eux-mêmes et qui peuvent limiter les envies de découvrir d'autres applications du même type.