Depuis longtemps, les opérateurs tirent la majorité de leurs revenus des services voix proposés sur leurs réseaux cellulaires. Tant qu'il y avait de nouveaux abonnés à engranger, les perspectives de croissance étaient très favorables. En atteignant les seuils de saturation, au moins sur les marchés établis, cette source de revenus va automatiquement finir par stagner.

D'où la recherche de relais par l'intermédiaire des services data mobiles, aidés par l'évolution des débits des réseaux. Car pour le cabinet d'études ABI Research, le pic des revenus des services voix se situe en 2010. Au-delà, ils vont commencer à décroître.


Le " Peak Voice " en 2010 ?

Pour Jake Saunders, vice-président et analyste, " la voix mobile a connu une énorme croissance depuis que les réseaux numériques cellulaires comme  le GSM ont été déployés en 1992. Les prévisions annuelles de revenus voix d' ABI Research se montent à 580 milliards de dollars en 2010. A partir de là, la saturation du nombre d'abonnés va limiter la croissance des revenus de la voix mobile, pas seulement sur les marchés développés mais aussi dans un certain nombre de marchés émergents. D'ici 2014, les revenus des services voix se seront contractés de 9,6%. "

De leur côté, les services data mobiles comme les SMS ou l'Internet Mobile font une belle poussée mais la forte concurrence entre opérateurs compresse les marges. Les revenus issus des services data devraient atteindre 169 milliards de dollars en 2009 et connaître une croissance annuelle lissée de 9% jusqu'en 2014.

ABI Research note en outre qu'avec la stabilisation de l'économie observée au second semestre 2009, les opérateurs ont recommencé à financer les améliorations de leurs réseaux cellulaires en vue d'améliorer les débits data mobiles.