Le cabinet d'études ABI Research met à jour son rapport sur les tendances du trafic data mobile dans les cinq prochaines années en ajoutant un volet analysant le trafic généré plus spécifiquement par les produits mobiles connectés en dehors des téléphones portables.

Il s'agit du trafic généré par les ordinateurs portables livrés avec un modem 3G, mais aussi les netbooks, les MID ( Mobile Internet Devices ) ou les tablettes dotés de connectivités 3G. Le rapport suggère que ces différents matériels vont consommer 7 900 pétactets ( 7,9 milliards de gigaoctets ) en 2014, soit l'équivalent, chaque mois, de l'ensemble de la consommation data mobile ( produits mobiles connectés et téléphonie mobile ) de 2008.

Valeur à comparer également aux 67 pétaoctets de données générés par les produits mobiles connectés en 2008...La pression exercée sur les réseaux mobiles s'annonce plus qu'intense et malgré l'agitation autour des réseaux proto-4G ( LTE et WiMAX ), ABI Research estime qu'ils ne prendront en charge qu'une infime partie du trafic, l'essentiel étant supporté par les réseaux 2G et 3G actuels ( avec tout de même les évolutions comme HSPA et surtout HSPA+ ).


Les réseaux mobiles pourront-ils encaisser le choc ?
Les ordinateurs portables et les netbooks devraient être à 90% à l'origine de ce trafic, tandis que les MID et les tablettes multimédia n'auront qu'une petite part à jouer dans l'explosion programmée du data mobile.

Le rôle des opérateurs dans leur diffusion sera déterminant puisqu'ils seront en première ligne pour les distribuer en réduisant le prix par des subventions et en les accompagnant d'un forfait data adapté.

Enfin, ABI Research indique que la consommation data mobile sera générée de façon à peu près comparable entre l'Europe, l'Amérique du Nord et certaines parties de l'Asie, en fonction de la concurrence mise entre Internet fixe et Internet mobile et du nombre de terminaux connectés détenus par les utilisateurs.

Rappelons que le groupe américain Cisco a évalué la consommation data mobile pour 2014 ( tous appareils confondus, M2M et téléphones portables inclus ) à 40 exaoctets ( 40 000 pétaoctets ) au début du mois de février.