C'était un grand moment de 2006 : le lancement par Microsoft de l'initiative Origami (voir notre dossier) visant à créer un standard de facto autour des UMPC ( Ultra Mobile PC ), ces appareils mobiles plus puissants que des PDAs et moins encombrants que des ordinateurs portables, voire ultraportables.

La vision du géant de Redmond est ambitieuse : équiper le grand public de plates-formes performantes pour 500 dollars et avec une autonomie d'une dizaine d'heures. Plusieurs fabricants ont joué le jeu et annoncé une série de produits, sauf que...ces derniers atteignent péniblement les 3 heures d'autonomie (un peu plus avec une batterie haute capacité) et sont vendus à des prix compris dans une fourchette allant de 1000 à 2000 dollars.


Entre idéal et réalité, un léger décalage...
Samsung, l'un des premiers sur le marché avec son UMPC Samsung Q1, a ainsi indiqué ne pas avoir atteint ses objectifs de ventes  de  100.000 unités, mais ne désespère pas de faire mieux avec son nouveau modèle Q1 Ultra, qu'il espère écouler à 300.000 exemplaires, grâce à son écran de meilleure résolution, son processeur plus rapide et son autonomie (un peu) étendue.

Pour Giafranco Lanci, président d' Acer, qui s'est exprimé à l'occasion du  salon CeBIT de Hanovre : " les technologies actuelles ne répondent pas encore aux besoins des utilisateurs. Il faudra attendre 18 à 24 mois avant d'obtenir quelque chose de satisfaisant. "

C'est à dire une batterie offrant une autonomie de 12 à 15 heures et des écrans tactiles dotés de résolutions comparables à celles d'ordinateurs portables. Mais les progrès doivent aussi venir des réseaux mobiles, encore trop chers. Qu'il s'agisse de la 3G ou du futur WiMAX, les prix des services devront être abordables sans quoi les utilisateurs les dédaigneront.