L'un des plus beaux jeux jamais créé sur console se voit encore repousser aux calendes grecques. Les éditeurs américains seraient-ils réfractaires à l'art sur PS2 '
Pour rappel, Okami est un jeu d'action artistique, genre assez récent sur le marché somme toute formaté du jeu. Le joueur tient le rôle d'Amaterasu, déesse suprème du Japon, kami du soleil. Les kami sont en quelque sorte les divinités de la nature. Ici, on dirige un loup qui rappellera les kamis de Princesse Mononoke à ceux qui ont vu le film. Les USA étant encore fraîchement réceptifs aux productions japonaises hors manga, cela explique probablement la décision de repousser la sortie à cet été "au plus tôt".
Dans un monde qui a perdu les couleurs de la vie, le loup entraîne dans son sillage les couleurs qui refleurissent le paysage. Le mieux est de jeter un oeil aux captures d'écran pour se faire une idée. Jusqu'ici, rien de révolutionnaire sur le plan technique. Mais Okami ne s'arrête pas là : lorsqu'une interaction avec un élément est possible, l'écran se fige, vire au sépia, et le joueur se retrouve alors à diriger le pinceau céleste d'Amaterasu. Il doit alors calligraphier un symbole, ou complèter un dessin, ou encore relier les points d'une constellation d'étoiles. Quand l'action est réussie, le loup reprend la main, la patte plutôt, et poursuit sa recoloration du monde.
Bien sùr c'est du Capcom, donc de l'action, et donc il y aura des adversaires, des combats et des boss, pour la plus grande joie des plus petits. Ou des anciens joueurs. Qualifier Okami est difficile, comme tout défricheur il créé ses propres standards et il manque donc les repères pour le jauger. Pour autant, le jeu est superbe, d'une esthétique étourdissante d'élégance et de richesse. On accrochera ou pas, mais on ne peut pas rester insensible à un tel object. Et provoquer la sensibilité, n'est-ce pas la meilleure définition de l'art '
