OPERA ( pas le navigateur norvégien ) annonce officiellement la première spécification pour les courants porteurs en ligne ( CPL ).


Opera open plc european research allianceLa technologie CPL ( déjà connue et employée ) permet de véhiculer des informations numériques via le réseau électrique existant. Elle consiste en une modulation qui vise à séparer les signaux électriques basse fréquence, des ondes de haute fréquence sur lesquelles transitent les données.

Il n'y a donc pas que le Wi-Fi, le DSL ou le câble, et le CPL est en passe de devenir une alternative crédible d'accès à l'internet haut débit notamment. C'est du moins ce qu'espère OPERA ( Open PLC European Research Alliance ), un projet initié le 1er janvier 2004 par l' Union Européenne, qui vient d'annoncer officiellement l'approbation de ce qu'elle considère comme la première spécification pour le CPL.

Cette spécification est fondée sur la technologie de la société espagnole DS2 ( Design of Systems on Silicon ) connue pour avoir créé un chipset qui offre des débits de l'ordre 200 Mbit/s sur le réseau électrique, sur une distance de 300 mètres.

Interconnexion et interopérabilité sont les maîtres mots de cette spécification qui veut mettre un peu d'ordre dans une technologie développée depuis ses débuts de façon désorganisée. Déploiement à grande échelle, accès au dernier kilomètre, intégration avec des technologies existantes, services à valeurs ajoutées ( maison intelligente, voix, audiovisuel, ... ) sont de mise.

OPERA fonde donc beaucoup d'espoir sur sa spécification. En dégageant un standard international, elle espère voir un boom de l'accès haut débit à faible coût, avec un système facile d'emploi et viable économiquement, faisant ainsi fi des critiques du passé.

Petit hic quand même, la HomePlug Powerline Alliance, le pendant américain de OPERA, a élaboré un autre standard mondial. Bien que reposant sur le même type de modulation OFDM ( Orthogonal Frequency Division Multiplexing ), les deux standards n'en demeurent pas moins incompatibles. Une guerre sanglante en perspective.

Avec le soutien de l' Europe, ses 35 membres ( Mitsubishi, opérateurs télécom, universités, ... ) et surtout la bienveillance de l' IEEE ( Institute of Electrical and Electronic Engineer ) et l' ETSI ( European Telecommunications Standard Institute ), OPERA semble cependant disposer d'un gros plus.

La norme OPERA est née : de la rigueur que diable ...
Source : OPERA