Les choses se mettent doucement en place pour préparer l'arrivée des réseaux mobiles de prochaine génération, improprement baptisés 4G, et dont l'enchère pour les lots de fréquences devrait intervenir en début d'année prochaine.

Eric Besson, ministre de l'industrie et de l'Economie numérique, distille peu à peu les informations sur la façon dont devrait se dérouler le déploiement des futurs réseau LTE à très haut débit. L'exploitation des fréquences dans les bandes 2,6 GHz et 800 MHz devrait être négociée au prix fort, la ressource étant rare et très convoitée, et le gouvernement espère bien en tirer un bon prix.

Mais dans le même temps, leur impact économique, qui ne peut se matérialiser qu'avec une couverture suffisante, ne peut être négligé. Eric Besson a indiqué dimanche lors du Grand Rendez-vous Europe 1 que l'Etat demandera dans les conditions d'attribution des licences que 99% de la population soit couverte en 4G par au moins deux opérateurs mobiles d'ici 15 ans.


Ne pas négliger la vitesse de déploiement
Un objectif que le ministre a qualifié d' " ambitieux " et d' " exigeant ", entrant dans le cadre du triple  programme " jeu de la concurrence / aménagement du territoire / valorisation du patrimoine immatériel " déjà détaillé précédemment.

Il faudra donc donner d'une façon ou d'une autre les moyens aux opérateurs pour déployer une telle couverture. Par ailleurs, Eric Besson avait indiqué la semaine dernière que les opérateurs mobiles virtuels ne seront pas oubliés lors de l'enchère pour les fréquences 4G, qui devraient être découpées en quatre lots.

Et alors que la tentative d'améliorer la situation des MVNO lors de l'attribution du reliquat des fréquences de la quatrième licence 3G ( par attribution d'un coefficient multiplicateur en fonction d'engagement pris en leur faveur ) n'a pas donné de bons résultats, la prochaine enchère, hautement stratégique, pourrait enfin débloquer leur situation économique et commerciale, leur donnant un peu plus de liberté pour peser sur le marché mobile français, dont les opérateurs virtuels ne représentent que 6%.