Les opérateurs mobiles français sont très occupés à déployer les réseaux mobiles 4G à une cadence très rapide tandis que les choses s'organisent aussi dans le reste de l'Europe, mais cette effervescence intervient alors que les Etats-Unis et certaines parties de l'Asie ont basculé vers la 4G depuis 2011 et que la Chine est sur le point de faire de même.
Les études pointent ce retard accumulé de l'Europe et le risque de ne profiter qu'à la marge des retombées économiques permises par le très haut débit mobile. Aussi, la Commission européenne ne veut pas perdre de vue la génération suivante, la 5G, attendue au tournant de la prochaine décennie, et compte même reprendre un rôle dominant dans sa concrétisation.
La Commission vient de faire un pas important avec l'annonce d'une nouveau partenariat public privé (PPP pour Public Private Partnership) autour des réseaux mobiles de prochaine génération, ou 5G PPP. Il concerne tous les aspects des futurs réseaux et bénéficiera d'une enveloppe de 700 millions d'euros sur les six prochaines années, et autant en investissements côté privé.
La 5G doit apporter des débits 10 fois supérieurs à ceux de la 4G tout en consommant beaucoup moins d'énergie et continuer d'optimiser spectre de fréquences et réseau pour gérer le trafic data de milliards d'appareils connectés, constitués de smartphones, tablettes mais aussi d'une multitude d'objets connectés à venir, qu'il s'agisse de gadgets du quotidien ou d'équipements M2M.
Parmi les membres principaux du 5G PPP, on trouve des équipementiers comme Alcatel-Lucent, Ericsson ou NSN, mais aussi Orange, Intel, Thales ou le chinois Huawei qui a déjà annoncé son intention de participer au consortium européen via le projet METIS.