La société spatiale privée SpaceX déjà en contrat avec la NASA pour l'acheminement de fret au bord de la station spatiale internationale ISS a récemment indiqué souhaiter s'investir dans les solutions de mise en orbite dédiée à l'armée américaine ainsi qu'au département de la sécurité intérieure.
Selon Elon Musk, le gouvernement américain réaliserait 1 milliard d'euros chaque année en faisant appel à sa société pour le positionnement de satellites de surveillance ou de télécommunications plutôt qu'en ayant recours exclusivement à Boeing et Lockheed.
Et pour se faire entendre, le patron n'a pas hésité à déposer une plainte contre l'ULA ( United Lauch Alliance ) en situation de monopole au travers des contrats signés par Boeing - Lockeed sur le marché spatial militaire américain. Le but n'est pas tant de décrocher une indemnisation qu'un contrat permettant à Space X de placer des outils en orbite pour l'Air Force.
Elon Musk vise principalement un accord conclu entre l'Air Force et l'ULA concernant 36 lancements de matériel en orbite avant que SpaceX ne dispose des certifications nécessaires à entrer sur ce marché spécifique. La société aurait ainsi souhaité que l'Air Force ne verrouille pas les négociations sur un nombre aussi important de lancements, et qu'elle négocie progressivement les contrats afin de lui laisser une place dans les accords au moment venu.
Actuellement, l'ULA formé par Boeing et Lockheed dispose d'un financement de 3,5 milliards de dollars par an, gracieusement fourni par le gouvernement américain. Selon Elon Musk, SpaceX est capable de proposer des solutions bien plus performantes et ce, à moindre cout. Dans ce sens, le patron critique un manque de mise en concurrence des sociétés visant à stimuler les prix et les solutions proposées au gouvernement, des verrouillages qui font les affaires de Boeing et Lockheed, aux frais du contribuable américain.