La Commission européenne s'est finalement prononcée quant à la validité du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft, estimant que l'opération ne poserait pas de problème de concurrence. Le régulateur s'était donné de longs mois d'étude du marché et a finalement précisé que le rachat ne déséquilibrerait pas un marché plutôt profitable à Sony et Nintendo, surtout compte tenu des garanties apportées par Microsoft quant au partage des licences.

Xbox Game Pass

Désormais Microsoft a donc un argument supplémentaire à faire valoir face à la CMA, le régulateur britannique qui venait justement d'annoncer bloquer le rachat au Royaume-Uni.

La CMA aurait largement surestimé l'impact de Microsoft sur le Cloud Gaming

La CMA a justement rapidement réagi à l'annonce de l'Europe, évoquant un marché différent, mais aussi quelques similitudes dans le compte rendu. Ainsi, il n'est pas question de l'équilibre sur console, mais avant tout sur la question du Cloud Gaming. Une situation assez cocasse quand on sait que Sony et Nintendo se sont, de toute façon, désintéressés pendant toutes ces années du Cloud Gaming, évoquant une technologie qui avait peu d'avenir selon eux.

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Néanmoins, dans le bilan partagé par la Commission européenne, quelques lignes font mention de la décision de la CMA, notamment une qui indique que le régulateur britannique aurait largement surestimé l'influence de Microsoft en matière de streaming de jeux dans le Cloud. Rappelons que la CMA estimait que Microsoft représentait 60 à 70% du marché dans le domaine grâce à son Xbox Game Pass... Mais tous les abonnés ne profitent pas de l'offre Ultimate, et tous ne profitent pas non plus de la fonctionnalité de Streaming, qui n'est d'ailleurs pas le premier argument de vente du service.

Microsoft pourrait quitter le Royaume-Uni

Microsoft a décidé de faire appel de la décision de la CMA et s'est offert les services de l'ancien avocat de la Reine Elizabeth II pour défendre son dossier. Mais si la CMA venait à maintenir ses positions, la solution serait assez simple pour Microsoft puisque la marque envisage déjà de quitter purement et simplement le marché britannique, situation qui devrait cette fois poser d'importants problèmes de concurrence à l'échelle locale et donc donner à réfléchir au régulateur.