Eyeo escompte discuter avec une vingtaine d'éditeurs dans le cadre d'un événement qu'il organise à New York le 3 novembre. Pour la société allemande qui publie le bloqueur de publicités Adblock Plus, il s'agira d'échanger autour de son programme de publicités acceptables.

IAB-LEAN Ce programme est sous le feux des critiques avec des éditeurs qui paient pour figurer par défaut en liste blanche. Parmi ceux-ci, Google, Amazon, Microsoft ainsi que le réseau publicitaire Taboola. Des noms qui avaient été dévoilés en début d'année par le Financial Times.

Cette pratique relativement opaque est parfois dénoncée comme du racket. Reste qu'en Allemagne, plusieurs décisions judiciaires ont confirmé la légalité d'Adblock Plus qui revendique plus de 400 millions de téléchargements avec son extension pour navigateur sur ordinateur.

Eyeo a annoncé la création d'un comité indépendant qui déterminera ce qu'est une publicité acceptable. Ce comité devrait être mis en place au premier semestre 2016 et notamment constitué d'éditeurs en ligne et de médias. L'événement new-yorkais abordera la question de ce comité indépendant.

Le mois dernier, l'Interactive Advertising Bureau - qui regroupe les acteurs de la publicité en ligne - a reconnu : " Nous nous sommes plantés ". Un mea culpa sur la publicité en ligne, qui " soutient un Web gratuit et démocratique ", mais tombée dans l'excès avec des publicités invasives et le ciblage publicitaire.

Pour l'IAB, la montée en puissance des bloqueurs de publicités constitue " une menace pour l'Internet " et " pourrait mener les utilisateurs vers une plateforme mondiale fermée et dominée par quelques entreprises ". Un programme L.E.A.N (Light, Encrypted, Ad choice supported, Non-invasive ads) vise à établir des principes de publicités légères, chiffrées et non invasives avec le choix donné à l'utilisateur.

L.E.A.N est ainsi une réponse aux bloqueurs de publicités et aux programmes de publicités acceptables relativement flous comme celui pratiqué par Eyeo avec Adblock Plus, et qui s'étend à d'autres bloqueurs.

Source : Adweek