Dévoilé par Adidas, le ballon Trionda pour la Coupe du Monde 2026 de football intègre une technologie de capteur avancée pour assister la VAR (assistance vidéo à l'arbitrage).

Conçu pour les trois pays hôtes, il vise à accélérer les décisions d'arbitrage sur les hors-jeux et les touches de main, tout en s'adaptant aux conditions climatiques variées du tournoi nord-américain.

Après l'expérience du Qatar en 2022 et son premier ballon connecté, Adidas remet le couvert pour la Coupe du Monde 2026. L'équipementier allemand a présenté à New York le successeur de l'Al Rihla, un ballon conçu pour un tournoi aux dimensions inédites, réparti entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Une complexité logistique et environnementale qui a directement influencé sa conception.

Un design symbolique pour trois nations

Baptisé Trionda, en référence à la fusion des mots "tri" et "onda" (onde), son nom même évoque le tournoi. Le design est une célébration directe des trois pays hôtes, matérialisée par un motif de trois vagues colorées qui parcourent les panneaux du ballon.

Chaque vague arbore des symboles nationaux : une étoile bleue pour les États-Unis, un aigle vert pour le Mexique et une feuille d'érable rouge pour le Canada. Des détails dorés viennent rehausser l'ensemble, en hommage au trophée tant convoité.

Comment fonctionne sa technologie embarquée ?

Le cœur du dispositif reste la technologie connectée, mais avec une évolution notable par rapport à 2022. Le ballon est toujours équipé d'un capteur d'unité de mesure inertielle (IMU), mais celui-ci n'est plus logé au centre de la sphère.

Il est désormais placé à l'arrière de l'un des quatre panneaux principaux. Selon Hannes Schaefke, responsable de l'innovation chez Adidas, ce choix rend le ballon plus robuste et sa fabrication moins complexe, un atout face aux variations d'altitude et de pression atmosphérique attendues sur le continent nord-américain. Pour garantir un équilibre parfait, des contrepoids sont intégrés dans les autres panneaux.

Quel impact concret sur le terrain ?

L'objectif principal de cette technologie est de fluidifier le jeu en accélérant les décisions de la VAR. Le capteur envoie des données 500 fois par seconde, permettant de déterminer avec une précision extrême le moment exact d'une passe sur les phases de hors-jeu ou d'identifier formellement une touche de main.

Adidas affirme que lors du mondial précédent, ce système avait déjà permis de réduire de 70% le temps de décision. Les tests menés à l'aveugle avec des joueurs professionnels auraient confirmé que le capteur de 16 grammes est totalement indétectable en jeu, n'altérant ni la trajectoire ni le toucher de balle.

Si la mission affichée est de soulager la pression sur les arbitres et de clarifier les situations litigieuses, Adidas entrevoit déjà d'autres horizons. Le suivi précis du ballon pourrait ouvrir la voie à des statistiques de performance inédites, analysant la vitesse d'un dribble ou la puissance d'une frappe. Une nouvelle frontière de l'analyse de données qui pourrait, à terme, transformer la manière dont nous comprenons le football.