Profitant d'une optimisation fiscale bien rodée passant par l'Irlande, l'entreprise Airbnb a versé moins de 100 000 € d'impôt en France, soit le montant d'une PME, pour une activité qui fait pourtant de l'Hexagone son deuxième marché mondial.
De quoi agacer les pouvoirs politiques nationaux et européens qui commencent à demander des comptes aux multinationales.
Pour le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, cette situation est "inacceptable" et sera l'un des objets d'une rencontre avec le ministre allemand dès le mois de septembre.
"C'est le droit d'Airbnb d'opérer en France. Mais c'est notre droit aussi d'exiger de la part d'Airbnb et de toutes les plateformes du numérique une juste contribution au trésor public français", a-t-il indiqué.
Si les pouvoirs publics européens ont commencé à creuser le sujet et déjà visé plusieurs grands groupes, Bruno Le Maire veut obtenir des résultats plus rapidement avec son homologue allemand et compte proposer un texte le mois prochain lors du conseil des ministres européens qui vise à mettre en place une fiscalité pour toutes les plates-formes du numérique.
Sans aller jusqu'à harmoniser les taux d'impôt des Etats membres, c'est une proposition d'"assiette commune" qui tente d'être mise en place. Mais le chemin est encore long.