Et de douze. Avec l'annonce d'une expérimentation femtocell signée avec l'opérateur Etisalat ( Moyen-Orient ), l'équipementier Alcatel-Lucent peut se prévaloir d'être le fournisseur de plus de 20 pilotes et de 14 contrats de déploiement commercial, et pas des moindres puisqu'il est le partenaire de Vodafone qui a annoncé le déploiement de tels services à l'été 2009.
Cette annonce, par l'un des plus gros opérateurs au monde, avait été vue comme le point de départ d'un marché que beaucoup annoncent prometteur mais qui a bien du mal à se mettre en place, faute d'un modèle économique avéré.
Les femtocells sont ces petites antennes-relais reliées via l'accès Internet haut débit de l'utilisateur et lui apportant une couverture 3G ( et plus ) au sein des habitations et locaux, là où la 3G du macro-réseau peine à pénétrer.
L'un des avantages est qu'elle permet d'assurer une bonne couverture 3G et de déporter des usages gourmands ( consultation de vidéos, par exemple ) sur la ligne Internet de l'utilisateur, soulageant le macro-réseau de l'opérateur qui reste disponible pour le plus grand nombre ( les stations de base ne pouvant supporter qu'un nombre limité d'utilisateurs, avec une bande passante non extensible ).
La technologie est parée, pas les offres
Les opérateurs sont encore discrets sur leurs projets de déploiement de services femtocells à côté de leur réseau mobile mais cela pourrait devenir une solution pratique pour développer rapidement une capacité réseau.
Ainsi, en France, Free Mobile, dernier entrant sur le marché mobile, devrait faire appel aux femtocells ( vraisemblablement sous forme d'un module intégré dans la Freebox ) pour pallier sa faible couverture et par la suite proposer des services à valeur ajoutée.
En attendant, Alcatel-Lucent revendique une position de leader du marché femtocell grâce à une solution développées grâce à ses Bell Labs et capable de fonctions SON ( Self-Organizing Network ), optimisant les performances et la gestion de ces petites unités dispersées.
" Alcatel-Lucent a été l'un des premiers à proposer cette technologie en introduisant sa première solution femtocell il y a plus de cinq ans, et il est aujourd'hui bien placé pour aider les opérateurs mobiles à tirer parti de cette opportunité naissante ", commente Richard Webb, analyste chez Infonetics Research, qui a publié une étude soulignant l'appétence des opérateurs pour les femtocells dans les prochaines années, notamment sous forme de passerelles résidentielles 3G.
Pour Wim Sweldens, responsable des activités mobiles d' Alcatel-Lucent, " la modélisation des BellLabs a montré qu'envoyer un bit via une petite cellule coûte jusqu'à 100 fois moins cher que l'envoyer via une macrocellule. Les petites cellules permettent d'obtenir des gains de capacité plus rapides et plus économiques et devraient devenir indispensables pour accroître la capacité haut débit mobile et évoluer vers des réseaux plus intelligents. "
Si la technique est maintenant maîtrisée, il manque les offres qui sauront séduire le public. En France, SFR a tenté une timide percée avec SFR Home 3G, une femtocell indépendante lancée fin 2009 et à brancher sur une box, pour créer un mini-réseau 3G chez soi. Une offre tout de même proposée à 199 € pour s'assurer d'une couverture 3G correcte chez soi.
Publié le
par Christian D.
Journaliste GNT spécialisé en mobilité / Ante-Geek des profondeurs du Web et d'ailleurs
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