Au mois de janvier dernier, nous vous annoncions que la fusion entre les deux plates-formes satellitaires françaises, à savoir CanalSat - détenue à 66% par Vivendi Universal, via sa filiale Canal+, et à 34% par Lagardère - et TPS - détenue à 66% par TF1 et à 34% par M6 -, avait finalement été officialisée par les deux parties.

Il ne restait alors plus qu'à attendre l'accord des autorités françaises compétentes. Cela a été chose faite puisqu'au mois de septembre dernier, Bercy a donné son feu vert. Et pourtant...


Il ne restait alors plus qu'à attendre l'accord des autorités françaises compétentes. Cela a été chose faite puisqu'au mois de septembre dernier, Bercy a donné son feu vert. Et pourtant...

Nous apprenons en effet, dans l'édition de ce lundi du quotidien Les Echos, que la filiale française du groupe Telecom Italia, à savoir Alice, a demandé son annulation et déposé un recours devant le Conseil d'Etat. Malgré les conditions posées par Bercy, le fournisseur d'accès à Internet estime que ladite fusion pourrait nuire de manière considérable à la concurrence.
Le Conseil de la Concurrence et l'ARCEP émettent le même son de cloche (propos rapportés par nos confrères de NetEco )
Le Conseil de la Concurrence parle de " menace pour l'innovation et l'émergence de nouveaux services ou de nouvelles offres dans le secteur des télécoms " et poursuit en disant que " contrairement à ce que soutiennent Canal+ et TPS, l'apparition rapide d'un challenger, issu des télécoms et sans expérience dans les métiers de contenus, est très réduite à court terme, du fait des importantes barrières à l'entrée et du changement de métier que cela supposerait ".

Pour le régulateur ARCEP ( Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes ), les autres opérateurs, mis à part France Télécom peut-être, " n'ont pas la capacité pour entrer sur fonds propres sur le marché de l'acquisition de droits et de l'édition de chaînes ".
Affaire à suivre.