En 2012, une équipe d'astronomes annonçait la découverte d'une exoplanète située à 4,3 années-lumière et en orbite autour de l'étoile Alpha Centauri B. Baptisée Alpha Centauri Bb, cette exoplanète devenait la plus proche de notre système solaire avec une masse similaire à celle de la Terre.
La présence de l'exoplanète avait été déduite de l'analyse de quatre années de données de l'Observatoire de La Silla au Chili. Des astronomes avaient repéré un signal semblant se répéter tous les 3,24 jours qu'ils avaient attribué à une planète en orbite autour d'Alpha Centauri B. Une révolution extrêmement rapide.
Il s'avère que ce signal était en réalité dû aux variations lumineuses de l'étoile Alpha Centauri B elle-même. New Scientist explicite un problème de timing avec les observations de La Silla qui ne pouvaient se faire que lors de nuits claires et quand l'observatoire n'était pas réservé pour d'autres tâches. " Cela aurait créé un rythme dans le signal qui n'a rien à voir avec la présence d'exoplanètes. "
Pour vérifier si le signal de 3,24 jours aurait pu être réel, il a été simulé des signaux très proches de celui observé à l'origine mais sans inclure une quelconque planète. Lorsque des données ont été générées avec la simulation informatique de l'étoile, une planète est apparue alors qu'il n'y en avait aucune à trouver.
Et voilà comment Alpha Centauri Bb a disparu...