Selon le Wall Street Journal (WSJ), des employés d'Amazon ont utilisé un accès à des données de vendeurs tiers avec des produits commercialisés sur la plateforme du groupe afin de développer et lancer des produits concurrents sous des marques d'Amazon.

Outre la consultation de documents sur une telle pratique, le WSJ indique avoir interrogé plus d'une vingtaine d'anciens employés d'Amazon, notamment pour sa marque privée AmazonBasics qui propose principalement des articles du quotidien.

Un exemple de cette pratique est cité avec le cas d'un organisateur de rangement pour coffre de voiture à succès commercialisé par un vendeur tiers. En octobre 2019, Amazon a lancé trois articles similaires sous sa marque privée AmazonBasics.

Les données recueillies aideraient à identifier des produits à développer dans certaines catégories, pour leur conception et pour se positionner sur les prix. Elles comporteraient diverses informations comme les dépenses marketing d'un vendeur, les coûts d'expédition, la commission d'Amazon.

Dans une réaction, Amazon déclare : " Comme d'autres détaillants, nous examinons les données de vente et de stockage pour offrir à nos clients la meilleure expérience possible. Cependant, nous interdisons strictement à nos employés d'utiliser des données non publiques, spécifiques au vendeur pour déterminer les produits de marque privée à lancer. "

Les marques privées d'Amazon représentent 1 % de ses ventes annuelles, sans compter des appareils estampillés Echo, Kindle ou encore Ring. Amazon assure qu'une enquête interne sera lancée pour tirer au clair l'affaire soulevée par le WSJ.

Reste que les pratiques supposées d'Amazon ont déjà attiré l'attention de la Commission européenne, de même que celle de la Federal Trade Commission aux États-Unis.