En évoquant la création d'un service de livraison par drones, Jeff Bezos, patron d'Amazon, a réveillé toute un pan d'activité potentiel qui n'existait jusque-là qu'en laboratoires ou sous forme d'expérimentations ponctuelles.
Et il est vite apparu que l'autorisation d'exploitation de drones pour des services commerciaux comportait de nombreuses contraintes techniques et réglementaires qui ne seront pas réglées de sitôt, en dehors d'autorisations spécifiques.
Le rêve d'un service de livraison par drones aux Etats-Unis n'est pas prêt de se concrétiser, du moins pas dans les temps réclamés par les industriels. Amazon, comme d'autres sociétés, teste donc ses drones dans des pays où les réglementations sont moins contraignantes.
L'un des marchés qui pourrait accueillir rapidement un service de livraison par drones n'est autre que l'Inde, qui pourrait ainsi devenir le premier marché testé grandeur nature par Amazon. Des essais vont démarrer dans les régions de Mumbai et de Bangalore (la Silicon Valley indienne), villes où sont situés les entrepôts du groupe.
La démonstration d'un tel service, même pour un service anecdotique, générerait un énorme buzz, d'autant plus que d'autres revendeurs s'intéressent à la livraison de drones en Inde. En allant vite, Amazon pourrait démontrer la viabilité du concept et peut-être accélérer la mise en place du cadre réglementaire aux Etats-Unis.
L'Inde est un territoire de choix car la législation concernant les UAV (Unmanned Aerial Vehicles) est encore peu développée, générant beaucoup moins de contraintes. Et en testant les drones en conditions réelles, Amazon peut espérer montrer que les technologies sont suffisamment matures (jusqu'à preuve du contraire) pour des services commerciaux.