Le groupe américain a présenté ses tablettes Kindle Fire HD jeudi dernier, poursuivant la stratégie amorcée avec la première Kindle Fire lancée fin 2011 aux Etats-Unis et qui aurait capté 22% de part de marché dans le pays ( Amazon ne communique pas sur les volumes livrés ).
La phase des précommandes a commencé, avec une livraison programmée pour le 20 novembre mais il apparaît que la tablette Kindle Fire HD 8,9" LTE n'a pas encore reçu les certifications de la FCC ( Federal Communications Commission ), étape indispensable avant commercialisation aux Etats-Unis dans la mesure où le régulateur vérifie que les technologies sans fil embarquées répondent aux standards ( notamment en terme d'interférences potentielles ) et normes de sécurité.
C'est une première que d'annoncer un produit électronique avant même qu'il ait obtenu l'approbation technique nécessaire. Les documents de la FCC sont d'ailleurs souvent une source d'informations sur les produits à venir des fabricants, avant même leur annonce, révélant de précieux indices sur des smartphones et des tablettes encore secrets, dont leur forme générale et les connectivités embarquées.
A priori, la FCC devrait donner son accord avant le 20 novembre et il y a peu de chance qu'elle fasse traîner le dossier au-delà de cette date. Selon Reuters, certains observateurs y voient là un manque d'expérience d'Amazon en matière de produit hardware alors que le groupe américain indiquait avoir personnalisé le modem LTE pour l'affiner afin qu'il s'intègre harmonieusement dans la tablette.
C'est peut-être la raison d'un délai un peu plus long que prévu de la FCC pour valider ce nouveau design. Présenter un produit électronique avant validation technique est en principe interdit sauf si une mention est clairement présente pour signaler le fait, ce qui est le cas pour la Kindle Fire HD LTE, mais pas pour les autres tablettes Kindle HD WiFi qui ont donc sans doute déjà passé le cap des certifications.
Sans l'approbation de la FCC, les appareils ne peuvent être commercialisés ni même livrés aux revendeurs tandis que les opérateurs mobiles n'acceptent généralement dans leurs propres laboratoires de certification que des appareils d'abord validés par l'organisme.