Après une entrée remarquée sur le segment des processeurs pour serveurs largement dominé par Intel, le groupe AMD enfonce le clou avec sa deuxième génération de processeurs AMD Epyc.

Connus sous le nom de code Epyc Rome, ils profitent d'une gravure en 7 nm signée TSMC et d'une conception en chiplets qui mixe coeurs en 7 nm (architecture Zen 2) et composants E/S en 14 nm pour profiter immédiatement des avantages de la plus grande finesse de gravure.

AMD Epyc

Après une série de pré-annonces et de présence dans divers projets, c'est donc une famille de processeurs AMD Epyc 7002 qui est officiellement dévoilée. Elle démarre avec le processeur Epyc 7232P à 8 coeurs / 16 threads avec TDP à 120 Watts et un prix de 450 dollars pour grimper jusqu'au processeur Epyc 7742 avec ses 64 coeurs / 128 threads, un TDP de 225 Watts et un tarif de 6950 dollars.

AMD Epyc 7002

Intel ne pouvant aligner des processeurs Xeon gravés en 10 nm avant fin 2020 au mieux, AMD peut profiter d'un créneau vacant pour renforcer rapidement sa part de marché grâce à cette nouvelle génération.

Et l'apparition de failles dans les processeurs Intel, avec des correctifs pouvant impacter les performances, donne également un argument aux fabricants de serveurs pour se tourner vers le processeurs AMD.

AMD Epyc 02

Et cela démarre tout de suite avec la confirmation d'un partenariat avec Google pour équiper ses datacenters de serveurs sous AMD Epyc de deuxième génération, comme nous l'évoquions il y a quelques jours. On trouvera aussi Twitter, Microsoft, Cray, HPE,  Dell, Lenovo ou encore VMware comme partenaires de la première heure.

Autant d'annonces qui mettent en confiance les investisseurs sur la capacité d'AMD à grignoter des parts de marché au leader Intel, d'autant plus que la famille Epyc 7002 affiche des tarifs modérés par rapport à son concurrent, tout en proposant une interface PCIe 4.0 quand Intel reste sur du PCIe 3.0.

La nouvelle famille AMD Epyc devrait ainsi permettre au groupe de passer la barre des 10% de part de marché d'ici 2020, ce qui constituerait un changement notable sur un segment habitué depuis des années à une domination sans partage d'Intel.