Depuis les débuts ou presque de la plate-forme Android, la question de sa fragmentation en plusieurs versions existant simultanément et en mises à jour qui mettent du temps à se diffuser est souvent présentée comme un handicap.
Elle est même devenue un argument régulier pour ses concurrents qui, comme Apple, n'hésitent pas à appuyer sur ce point ("les smartphones Android sont vendus avec une, voire deux, générations de retard", etc) et mettent en balance la forte cohésion de leur OS.
Rich Miner, partenaire du fonds stratégique Google Ventures mais aussi co-fondateur avec Andy Rubin de la société Android qui a servi de point de départ à l'OS mobile du même nom, est revenu sur cet aspect lors d'une conférence, soulignant qu'elle était largement montée en épingle.
Mais surtout, les consommateurs, en dehors des accros suivant de près la presse spécialisée et les dernières nouveautés mobiles, ne savent pas quelle version d'Android tourne sur ses appareils...et n'en ont cure.
Au-delà de cette vision très optimiste de Rich Miner (qui annonçait dès 2008 que les ventes de terminaux Android écraseraient celles des appareils iOS), les consommateurs ne sont peut-être pas si indifférents aux versions d'Android.
Il suffit d'observer leur frustration lorsqu'ils apprennent que leur terminal ne sera plus mis à jour ou quand ils découvrent que les nouveaux services annoncés ne sont pas compatibles avec leur version d'Android. Autant d'éléments qu'Apple ou Microsoft se font une joie de monter en attaques et critiques contre la plate-forme de Google.