L'exposition aux radiofréquences émises par les antennes de téléphonie mobile est un sujet d'interrogation, voire d'inquiétude, fréquent et l'arrivée d'une nouvelle antenne à proximité de chez soi est souvent source d'angoisse.

Si les études sont globalement rassurantes concernant les effets des ondes mobiles sur la santé, il peut être intéressant de connaître son niveau d'exposition par rapport aux antennes environnantes.

L'ANFR (Agence nationale des Radiofréquences) a ajouté un nouvel outil à sa cartographie Cartoradio.fr et sur l'application mobile Open Barres. qui recensent les antennes émettrices sur le territoire national.

Il permet désormais de visualiser les niveaux d'exposition aux champs électromagnétiques d'un lieu en entrant simplement son adresse postale. Des zones de couleur indiquent alors les niveaux d'exposition en fonction de la topologie du site.

Une gigantesque base de données d'exposition

Petites précisions : la cartographie ne donne des valeurs qu'en extérieur et il s'agit de niveaux d'exposition simulés en fonction des données topologiques de l'IGN et des caractéristiques des stations de téléphonie mobile (position, puissance), un logiciel se chargeant de modéliser les valeurs attendues sur chaque point de la carte.

ANFR Cartoradio exposition radiofrequences mobiles

Il s'agit donc de valeurs indicatives dont la pertinence ne peut être vérifiée que par des mesures réelles sur place mais elles fournissent une première approche des niveaux d'exposition aux ondes mobiles.

Actualisées tous les mois par l'ANFR, elles permettent de simuler l'exposition sur 130 milliards de points sur la carte et correspondent au niveau du champ électrique en Volt / mètre calculé à 1,5 mètre au-dessus du sol.

Informer et contrôler

L'agence rappelle que les valeurs limites d'exposition sont comprises entre 36 et 61 V/m (selon les fréquences) et ce nouvel outil doit permettre de vérifier qu'elles ne sont pas dépassées et d'orienter les mesures réelles vers les zones les plus exposées.

antenne-mobiles-4g

Globalement, l'ANFR observe que "les niveaux simulés apparaissent très faibles par rapport à ces valeurs limites, en particulier en zone rurale. Des zones d'exposition plus importantes peuvent apparaître localement, le plus souvent en présence de relief ou en milieu urbain".

En cas de dépassement constaté, l'agence peut demander l'arrêt de l'émetteur en cause et demander des mesures correctrices.