En février dernier, Apple avait annoncé la possibilité pour les éditeurs de contenu ( presse papier, musique ou vidéo ) de proposer des abonnements hebdomadaires, mensuels ou annuels par le biais de la plate-forme App Store.
La firme à la pomme avait alors indiqué qu’elle procéderait comme pour les applications et les morceaux de musique vendus à l'unité, s'occupant du processus de facturation et s’octroyant une commission de 30 %, le reste revenant à l’éditeur. Elle avait par ailleurs précisé que le prélèvement ne serait appliqué que pour les abonnements souscrits à partir de l’application iOS.
Le géant de Cupertino avait enfin insisté sur la question du respect de la vie privée, demandant aux éditeurs de laisser à l’utilisateur le choix des données qu’il partage.
Reste que les éditeurs français ne l’entendent pas vraiment de cette oreille. Si ceux-ci sont bien conscients que ne pas être présent sur l’App Store, et donc sur le smartphone iPhone ou la tablette tactile iPad, signifierait un certain manque à gagner pour eux, ils ne sont pas prêts pour autant à accepter les conditions imposées par le mastodonte américain.
Dans une lettre adressée à Apple, les éditeurs français réclament une plus grande souplesse. Car d’après eux, après être parvenu à atterrir sur l’App Store, l'éditeur doit en plus accepter un prix de vente par palier imposé ( 0,79, 1,29 ou 1,59 euro ) et le versement d’une commission si la personne s’abonne depuis l’application. Sans compter les relations avec le consommateur dont il n’est pas du tout l’arbitre, puisque ne pouvant pas collecter librement les données afin de proposer des promotions à un abonné par exemple. Bref, un système géré de bout en bout par Apple, et sans la moindre négociation possible pour les éditeurs.
Parallèlement, les éditeurs français se sont alliés à des homologues européens pour plaider leur cause à Bruxelles. Apple fait ainsi l’objet d’une enquête pour abus de position dominante en Europe.