L'annonce du premier processeur mobile ARM compatible 64-Bit par Apple au sein de son iPhone 5S en septembre dernier a provoqué une onde de choc parmi les fabricants de puces mobiles. Les processeurs 64-Bit sont bien dans les roadmaps mais ils n'étaient pas attendus avant fin 2014 et plus sûrement en 2015.
En lançant directement un produit commercial équipé de cette nouvelle génération de processeur, Apple a littéralement débordé le reste de l'industrie qui se retrouvent maintenant courir derrière et à tenter de rattraper son retard.
Le directeur marketing de Qualcomm avait bien essayé de minimiser l'importance de l'annonce de l'Apple A7 mais la demande des clients du groupe sur des projets 64-Bit chez le spécialiste des puces mobiles a dû être telle qu'il s'est vu obligé de corriger les propos et de reconnaître l'importance de l'évolution 64-Bit dans le paysage mobile...et la volonté de Qualcomm d'en être.
L'approche d'Apple est sur ce point bien plus cohérente avec un système iOS 7 présenté comme capable de gérer l'adressage 64-Bit et un processeur Apple A7 64-Bit aussitôt déployé sur sa dernière génération de produits mobiles.
Et c'est ce que semblent encore dire les propos du cadre de Qualcomm repris par Hubspot : "la roadmap pour le 64 Bit était très loin des réalisations d'Apple, car personne ne pensait qu'il y avait une urgence particulière". C'était prévu, mais pas pour tout de suite.
L'annonce d'Apple a donc provoqué un vent de panique, d'autant plus que là où le groupe de Cupertino peut ciseler un processeur unique, les concurrents doivent travailler sur des gammes de processeurs, avec des variations répondant aux besoins des clients et du marché, ce qui impose des contraintes et des délais...qu'ils auraient sans doute aimés avoir le temps de peaufiner eux aussi.