Apple s'est présentée comme la première société à proposer un processeur mobile 64 bit avec son Apple A7 présent dans l'iPhone 5S, son nouveau smartphone. Même si Apple n'en a pas révélé beaucoup sur ses caractéristiques, cette annonce a fait son petit effet dans l'industrie.
Car si les processeurs ARM 64 bit sont anticipés depuis longtemps, ils n'étaient en principe pas attendus avant 2014 dans le champ des serveurs...et pas avant 2015 dans des produits mobiles. En observer déjà un exemple concret fin 2013 constitue donc une surprise et si certaines rumeurs l'avaient prédit un peu avant la conférence de presse du 10 septembre, elles semblaient bien trop belles pour être crédibles.
D'abord, les analystes s'attendent à ce que les royalties prélevées par ARM sur chaque puce Apple A7 soient de l'ordre du double des droits générés par les autres architectures de la société et génère donc un flux significatif.
Par ailleurs, le mouvement d'Apple devrait rapidement entraîner à sa suite des annonces chez les autres fabricants de processeurs (Samsung, Qualcomm, Nvidia mais aussi Broadcom ou MediaTek) qui n'auront d'autre choix que d'accélérer leurs projets dans ce domaine. Et toujours avec la perspective de juteuses royalties pour ARM et son architecture 64 bit ARM Cortex-A50 qui verrait sa diffusion accélérée.
Une telle évolution, qui n'est encore que de la spéculation, ne manquerait d'avoir un effet positif pour la présence des processeurs ARM dans les ordinateurs et les serveurs.
Le Financial Times note en revanche que le cours d'Imagination Technologies n'a pas tellement profité des annonces des iPhone 5S et 5C, le prix élevé de l'iPhone 5C risquant de conduire à des volumes écoulés moins importants que prévu, et donc avec moins de royalties pour le fournisseur de la partie graphique du SoC.