Avec l'iPhone 6, le groupe de Cupertino a levé le voile sur une nouvelle génération de processeur mobile 64-Bit baptisé Apple A8 qui est aussi le premier à ne pas être produit en totalité par l'activité de fonderie du groupe Samsung.
Cette année, c'est vers le fondeur taiwanais TSMC que s'est tourné la firme californienne, rompant avec une exclusivité de production accordée à Samsung depuis les débuts de l'iPhone. Depuis, des tensions sont nées entre Apple et son fournisseur et ont conduit à un désengagement progressif, d'abord du point de vue de la conception puis de celui de la production.
De son côté, TSMC a lourdement investi pour pouvoir assumer une bonne partie de la production des processeurs Apple avec des technologies de gravure en 20 nm. Le fruit de ces changements apparaît dans les premiers démontages des iPhone 6 qui montrent la présence d'un Apple A8 conçu par le fondeur taiwanais.
Pour autant, Samsung n'est pas complètement écarté de la production du processeur dont les premières données suggèrent qu'il a surtout profité d'un passage à un noeud de gravure plus petit pour gagner en autonomie, avec une progression modeste en performances par rapport à l'Apple A7.
Samsung resterait donc un important contributeur à la production de l'Apple A8, peut-être à hauteur de 40%, ce qui reste aussi un moyen de se protéger contre toute défaillance du nouveau fournisseur TSMC, dont le partenariat devrait se prolonger sur plusieurs années et lui permettre de voir sa proportion dans la production augmenter progressivement. Jusqu'à éclipser le partenaire historique, encombrant mais aux précieuses capacités de production ?