Aujourd'hui, la plupart des téléphones de milieu et de haut de gamme ne se conçoivent plus sans capteurs miniaturisés divers détectant les accélérations, les inclinaisons, la luminosité, le magnétisme ou bientôt la pression.

Ces innovations sont permises par le développement des capteurs MEMS ( Micro Electromechanical Systems ) qui, après avoir conquis les marchés industriels et automobiles, ont trouvé place dans les appareils électroniques grand public, grâce leurs faibles dimensions, leur robustesse, leur consommation d'énergie réduite et leur coût.

On a pu trouver les premiers accéléromètres dans les manettes de jeu pour consoles tandis que le point de départ des capteurs MEMS dans les téléphones portables date à peu près de 2007, avec l'introduction de l' iPhone par Apple.

C'est à partir de ce lancement que les capteurs MEMS ont été intégrés massivement dans les mobiles, pendant que les interfaces tactiles se multipliaient et contribuaient à les rendre attractifs. Depuis, le marché des capteurs MEMS grand public a fait un bond qui a profité à plusieurs fournisseurs, STMicroelectronics s'octroyant la part du lion.


Le capteur MEMS, un facteur différenciant

Et en 2010, le cabinet d'études IHS iSuppli note qu' Apple est devenu le deuxième acheteur mondial de capteurs MEMS en valeur pour le marché grand public en ayant dépensé 195 millions de dollars, contre 90 millions de dollars en 2009, à quelques encablures de Samsung ( 200 millions de dollars ) et passant devant Nintendo ( 123 millions de dollars ).

Apple ne lésine pas sur ces dépenses car les capteurs MEMS jouent un rôle de facteur différenciant dans ses produits mobiles par rapport à la concurrence, grâce à la présence d'accéléromètres, de gyroscopes et de micro performants et adaptés à l'interface utilisateur.

iSuppli indique que le groupe de Cupertino a littéralement ouvert de nouveaux marchés pour les fournisseurs, d'abord avec ses générations d' iPhone / iPod Touch, ensuite avec le succès de l' iPad sur le marché des tablettes, que la société a porté à bout de bras durant 2010.

Le recul de Nintendo au troisième rang des acheteurs de composants MEMS s'explique par la saturation du marché des manettes de jeu pour ses consoles. Derrière viennent LG Electronics, Sony et Nokia.