iPhone localisation collecte Le stockage de données de localisation sur les smartphones et tablettes utilisant les OS mobiles d' Apple et de Google a déclenché de multiples réactions et conduit les régulateurs à s'intéresser à la question.

Les deux groupes américains ont bien tenté de rassurer et d'expliquer, avec un peu de retard, qu'il ne s'agissait pas de systèmes de suivi des utilisateurs mais plutôt d'aide à une géolocalisation rapide, et Apple a rapidement proposé un correctif via la mise à jour iOS 4.3.3, mais il est déjà trop tard : la machine est lancée, les plaintes sont déposées et les investigations ne demandent qu'à démarrer.

Apple et Google se sont expliqués hier devant le Congrès américain, le groupe de Cupertino reprenant notamment l'argumentation développée il y a quelques semaines : les dérapages observés sont liés à des bugs que la dernière mise à jour a corrigés.


Déclarations mensongères ?
Pourtant, la FTC ( Federal Trade Commission ), tout en reconnaissant l'avancée, n'est pas totalement satisfaite. Elle est particulièrement contrariée par le fait qu' Apple avait indiqué que la désactivation des services de localisation dans iOS interrompait la collecte des données.

Or, la récente mise en avant du fichier de collecte a montré que les données de localisation continuaient d'être stockées. Si Apple a également apporté une correction avec sa mise à jour, la FTC estime que les déclarations antérieures de la société étaient mensongères et peuvent faire l'objet d'une plainte.

Cette possibilité n'est pas encore confirmée mais la Commission a rappelé qu'elle avait déjà pris des mesures contre des sociétés high-tech n'ayant pas respecté leurs déclarations concernant le respect des données personnelles.

Toujours est-il que cette affaire, ainsi que celle du piratage massif de comptes chez Sony, a remis en lumière l'importance de recadrer les usages et la protection des données personnelles par le législateur et d'imposer des guides de bonnes pratiques, la crainte d'écorner l'image de marque des sociétés n'étant pas suffisante pour leur faire respecter un cadre adéquat.

Source : Financial Times