Et alors que l'entente entre Google et Apple s'est relâchée après les annonces de Google Android, OS mobile venant faire de l'ombre aux iPhone, puis de Google Chrome, qui pouvaient donner l'impression que Google venait marcher sur les terres d' Apple, c'est cette fois la firme de Cupertino qui débarque sur le terrain de prédilection du géant de la recherche : les revenus publicitaires.
L'annonce de la régie iAd, avec ses promesses d'une nouvelle forme de publicité mobile mieux adaptée à l'environnement mobile et son modèle de financement avec un retour promis à hauteur de 60% pour les développeurs, vient ajouter une brique importante à la stratégie mobile d' Apple, tout en maintenant un solide contrôle sur le système.
A la conquête de nouveaux territoires
Là où les intervenants de la conférence évoquaient de nouvelles pistes pour la publicité mobile, Apple répond à cette problématique en proposant directement un système intégrable aux applications mobiles de l' App Store, créant une expérience utilisateur homogène et maintenant le lien avec l'application qui diffuse la publicité au lieu de faire partir l'utilisateur vers la page Web de l'annonceur.
Ce système clos créant une application ( publicitaire ) dans l'application, en faisant appel à HTML5, permet à Apple de maîtriser les différents éléments de la chaîne. Or, souligne le Financial Times, 40% des publicités délivrées par une régie spécialisée dans la publicité comme AdMob ( rachetée par Google, mais sous le coup d'une enquête de la part de la FTC, et qu'aurait bien voulu acquérir Apple ) sont diffusées sur les iPhone et iPod Touch.
C'est donc une manne substantielle que peut détourner Apple à son profit, d'autant plus qu'elle a racheté la régie Quattro Wireless en début d'année et est donc en mesure de gérer de bout en bout la publicité mobile sur ses terminaux.
Si Apple n'entend pas devenir un acteur dominant du marché de la publicité mobile dans le monde, elle continue de construire un modèle économique efficace dont le système iAd est un nouveau maillon et qui pourrait bien couper l'herbe sous le pied de Google, lui barrant la route des lucratifs iPhone et iPod Touch.
Credit images : Engadget
Source :
Financial Times