Lors de la keynote de l'événement WWDC 2013, cela n'a pas manqué : Apple a pris pour cible Android et pour argument la fragmentation de la plate-forme mobile de Google par rapport à la cohésion d'iOS. Tim Cook, CEO d'Apple, a fait valoir que bon nombre de smartphones Android étaient commercialisés avec une ou deux versions de retard.
C'est de moins en moins vrai mais il reste que les politiques de mise à jour sur Android dépendent de nombreux facteurs et n'apportent pas un suivi assuré des dernières évolutions de la plate-forme. A moins d'opter pour un terminal Nexus ou un smartphone "Google Edition" avec Android pur à bord, il faut patienter longtemps avant de disposer des dernières versions de l'OS en espérant que les fabricants et opérateurs suivent le mouvement.
Les utilisateurs iOS sont maintenant bien habitués à mettre à jour leurs appareils, conduisant à l'adoption massive des dernières versions. Dans un graphique, Apple revendique ainsi une base de 93% d'utilisateurs sous iOS 6, environ 6% sous iOS 5 et moins de 1% sous des versions plus anciennes.
C'est un argument de poids en faveur des développeurs qui n'ont pas à s'inquiéter du fonctionnement de leurs applications sur de multiples configurations matérielles et de nombreuses versions d'OS. Il reste que chez Android, le marché s'est bien adapté à Jelly Bean, la dernière branche, avec un tiers des terminaux l'ayant adopté, en croissance régulière et remplaçant peu à peu Gingerbread comme version majoritaire.
L'événement Google I/O n'a pas été l'occasion de l'annonce d'une nouvelle version d'Android, contrairement aux attentes, et la raison supposée serait justement de laisser du temps aux fabricants pour déployer la version en cours avant d'apporter une nouvelle évolution.