Ce qui est pratique quand on contrôle complètement le canal de distribution, c'est qu'on peut décider de ce que l'on veut proposer à ses clients ou pas. Apple ne se prive pas de ce droit de regard qui a déjà été critiqué à de nombreuses reprises, notamment pour son caractère opaque et parfois uniquement lié à la protection des intérêts de certains de ses clients ( les opérateurs mobiles, notamment ).
Apple joue aussi les censeurs sur les contenus érotiques. Puisque l' App Store n'intègre pas de section spécifique pour les contenus pour adultes, seules les applications les plus légèrement teintées d'érotisme ont droit de cité.
Pas de contenus licencieux sur l'App Store !
Mais, avec l'arrivée prochaine de la tablette iPad et son grand écran de 10", il semblerait que même ces applications sont peu à peu retirées de l' App Store. Le Wall Street Journal évoque la mise en place d'une politique de censure plus stricte, même pour les applications qui sont déjà présentes sur son portail de téléchargement.
Il est vrai que c'est une chose de voir des demoiselles en bikini sur un écran de 3,5" et une autre de faire la même chose sur un affichage de 10" de diagonale. Et pour une tablette qui ne vise pas uniquement les geeks mais aussi un public familial, Apple ne semble vouloir prendre aucun risque.
Si l'intention de préserver nos chères têtes blondes est louable, on notera que l'App Store ne manque de jeux et contenus violents, dont certains classés "17 ans et plus". La violence serait-elle plus moralement acceptable que le sexe ? Les limites de l'exercice du contrôle des contenus se révèlent ici, d'autant plus que le matériau érotique a toujours été un vecteur du succès des technologies de communication, du Minitel à l' Internet.
Publié le
par Christian D.
Journaliste GNT spécialisé en mobilité / Ante-Geek des profondeurs du Web et d'ailleurs
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