Le groupe Apple a finalement fait son entrée sur le segment convoité mais compliqué du paiement mobile en dévoilant un système Apple Pay reposant sur la connectivité NFC (Near Field Communication) des iPhone 6, iPhone 6 Plus et de la montre Apple Watch.
Lancé d'abord aux Etats-Unis, le service repose sur de multiples partenariats : avec les spécialistes des transactions bancaires American Express, MasterCard et Visa mais aussi avec plusieurs institutions bancaires.
Le sujet est sensible du fait des importants volumes d'opérations générées avec les cartes de crédit que le groupe veut faire oublier au profit de son système de paiement et parce que les institutions bancaires ont toujours été très chatouilleuses sur ce point.
Bloomberg souligne qu'Apple a noué des accords spécifiques à chaque partenaire du secteur bancaire pour toucher une commission sur chaque transaction effectuée via Apple Pay, de la même manière que le groupe récupère 30% de commission sur chaque transaction réalisée sur iTunes et interdit tout autre moyen de paiement. Cela va lui donner accès à une part du gâteau de 40 milliards de dollars générés annuellement aux Etats-Unis par ces coûts de transactions.
L'un des obstacles récurrents au succès du paiement mobile a porté sur la difficulté de nouer des partenariats suffisamment forts et étendus pour atteindre la masse critique d'utilisateurs qui peut en faire un système incontournable.
Apple mise donc sur sa puissance économique et l'accès pour les partenaires financiers aux centaines de millions de possesseurs d'appareils iOS pour changer la donne. Il reste à voir si les arguments de l'ergonomie et de la sécurisation trouveront un écho dans le public visé.