L'Europe va prochainement imposer à Apple de se conformer au Digital Markets Act et cela implique la fin d'un monopole pour la marque qui devra ouvrir son système mobile iOS aux autres plateformes applicatives.

Pour faire simple, Apple devra permettre aux utilisateurs d'aller acheter ou télécharger des applications mobiles depuis d'autres plateformes. Cela se présentait comme une façon pour les développeurs d'échapper aux commissions imposées par la marque depuis des années, tant sur l'achat des logiciels que sur les achats in app ainsi que les abonnements...

Une application bien particulière du DMA

Mais Apple est entourée d'experts et d'avocats qui n'ont pas tardé à trouvé une parade pour contourner la réglementation européenne, et continuer ainsi à s'en mettre plein les poches en imposant une taxe sur les applications "sideloadées ".

spotify

Il n'est ainsi plus question de reverser de commission à Apple lorsque l'on déploie ses applications sur un magasin d'applications alternatif tout en utilisant un autre système de paiement que celui d'Apple. Mais cela ne vaut que pour les développeurs d'applications comptant moins d'1 million de téléchargements.

Pour tous les autres, il faudra passer à la caisse à raison de 50 centimes d'euros par téléchargement au-delà de 1 million. Il faudra également compter sur 3% de prélèvements sur les achats In-app... Apple justifie cela par la nécessité de valider les applications qui entrent sur iOS pour des raisons habituelles de sécurité.

Apple contourne encore et toujours les lois

Pour Spotify, qui coche la case des développeurs devant continuer de payer, la situation est inacceptable et s'apparente à "une farce totale" et tout simplement de "l'extorsion". Pour le géant du streaming musical, cela prouve une fois de plus qu'Apple n'a aucune considération pour le cadre légal. Pour le patron de Spotify, Apple fait ainsi preuve d'une "masterclass de détournement"

iPhone 16 Pro rendu 02

Ces critiques sont partagées par nombre de géants du secteur ces derniers jours, à commencer par Epic Games qui était justement à l'initiative des premières grandes batailles judiciaires contre Apple pour dénoncer cette situation monopolistique abusive. Tim Sweeney, le PDG d'Epic, a ainsi qualifié les frais annoncés par Apple "d'application malicieuse" du DMA.

Les frais engendrés par le sideloading devraient se montrer, à terme, bien plus élevés pour les développeurs que s'ils restaient sur l'AppStore original. Les géants appellent donc l'Europe à légiférer de façon plus stricte pour contraindre Apple à se conformer un peu plus à l'esprit du DMA.