Ils n'en voulaient pas en 2010 dans l'iPhone et leur position a relativement peu varié depuis. L'introduction de la carte SIM universelle par Apple sur ses nouvelles tablettes iPad, permettant aux consommateurs de choisir directement leur opérateur et d'en changer à volonté (ou presque) reste pour eux toujours une menace de voir le groupe de Cupertino s'intercaler dans la relation avec leurs clients.

Aux Etats-Unis, les opérateurs AT&T, Sprint et T-Mobile US ont accepté de jouer le jeu, Verizon restant à l'écart. En Europe, seul l'opérateur britannique EE (Everything Everywhere) participe à l'opération. Chez AT&T, le fonctionnement sera déjà particulier puisque l'opérateur verrouillera la carte SIM sur son réseau lorsque ce dernier est choisi, ne permettant pas de la reprogrammer vers un autre opérateur par la suite.

Pour le moment, aucune information n'est donnée sur une extension de l'accès à la carte SIM Apple à d'autres opérateurs dans le monde, mais il apparaît déjà que les résistances sont fortes parmi les opérateurs européens.

En France, l'opérateur Orange évoque des questions de sécurité pour expliquer son refus de signer un partenariat avec Apple à ce sujet, rapporte le Wall Street Journal, même si les positions ne sont pas figées et que l'opérateur attend de voir la réaction du marché.

Les autres grands opérateurs européens, comme Deutsche Telekom en Allemagne ou Telefonica en Espagne, ne montrent pas beaucoup plus d'empressement à accepter la carte SIM Apple et se placent églement dans une position attentiste.

Si l'adoption se fait, cela s'annonce à un rythme lent, à moins qu'Apple et les opérateurs mobiles ne trouvent un terrain d'entente pour en favoriser l'adoption. Mais les opérateurs restent méfiants quant à la tradition d'Apple de vouloir contrôler étroitement les services de son écosystème.