Sur décret du Président de la République, Jean-Claude Mallet a donc été placé à la tête du gendarme français des télécoms, prenant la succession de Paul Champsaur dont le mandat de six ans était arrivé à échéance. Ne serait-ce que concernant le dossier de la fibre optique, Mallet aura du pain sur la planche mais cela ne sera pas le seul enjeu de sa présidence avec avant de penser au très haut débit, la question du haut débit à apporter à tous les foyers.


Deux des priorités de l'ARCEP sous présidence Mallet
Conformément au plan France Numérique 2012, la couverture numérique du territoire sera ainsi l'un des premiers défis auquel Mallet s'attaquera, a-t-il confié lors de ses auditions au mois décembre devant l'Assemblée nationale puis le Sénat. Mallet a notamment parlé de solidarité.

" Ce terme (ndlr : solidarité) recouvre à mes yeux les questions d'aménagement du territoire, de taux de couverture, de service universel. Ainsi, on ne peut accepter, dans un pays comme la France, que 550 000 lignes téléphoniques soient exclues du haut débit. L'accès universel est un enjeu fondamental, et nous devons mobiliser toute notre créativité pour résoudre ce problème. [...] Les tarifs sociaux constituent un autre élément important de la solidarité. S'agissant de l'aménagement du territoire, autre aspect essentiel, il est évidemment absurde, comme j'ai pu le lire dans la presse, de me prêter au motif de mon parcours l’intention d’appliquer au secteur des télécoms ce qui a été fait dans celui de la défense ".

Secrétaire Général de la Défense Nationale de 1998 à 2004, Jean-Claude Mallet concède néanmoins de part ses activités passées être particulièrement sensible à la problématique de la sécurité qui sera l'un de ses autres défis : " la sécurité doit faire l'objet d'une sensibilisation particulière, car une attaque de type déni de service peut paralyser des infrastructures vitales ".

" La sécurité, n'a jusqu'à présent pas fait l'objet d'une intense mobilisation, ni au ministère, ni à l'ARCEP. La loi de 2004 oblige pourtant à traiter la question de l'intégrité et de la fiabilité des réseaux d’une part, du rôle de ces réseaux en matière de sécurité publique et de défense d’autre part. De leur côté, les opérateurs ne se préoccupent que de leur propre protection. Or le déni d'accès à Internet et aux réseaux de télécommunications serait une catastrophe. Il est donc indispensable, en amont, de développer une capacité de résistance ou de résilience des réseaux ".