L'échec du rachat des actifs de Bouygues Telecom par Orange n'aura pas été une bonne nouvelle pour Free. L'opérateur, dernier arrivé sur le marché, devait à l'occasion de cette transaction récupérer des fréquences, des boutiques physiques, mais aussi des antennes appartenant à Bouygues, le tout négocié au meilleur prix.
Dans le cadre de ce rachat, Free aurait ainsi pu s'éviter à déployer elle même ses équipements sur le sol français, et l'opérateur aurait profité d'un déploiement 4G correspondant à ses engagements auprès de l'ARCEP en un claquement de doigts.
Maintenant que les négociations se sont soldées par un échec, Iliad se voit contraint d'investir et de continuer le déploiement de son propre réseau... D'autant que pour l'ARCEP, la situation devient pressante, et le régulateur souhaiterait imposer la fin de l'itinérance de l'opérateur sur le réseau d'Orange.
Sébastien Soriano, président de l'ARCEP a ainsi déclaré au Figaro : "Aujourd’hui, les prix ne sont plus la priorité. Dans le mobile, nous allons nous assurer que les quatre sont bien dans une logique d’investissement. Nous ne pouvons pas accepter qu’un modèle soit différent des autres. Il faut mettre fin à l’itinérance de Free chez Orange"
La nouvelle orientation du marché du mobile doit ainsi se faire sur le déploiement des réseaux et la montée en qualité de service, et non plus uniquement sur la baisse des prix selon l'ARCEP.
Et pour favoriser les investissements et contraindre Free à déployer son réseau, l'ARCEP estime qu'il convient de lui supprimer l'itinérance chez Orange. Sans ce pilier sur lequel l'opérateur se repose, Free n'aurait ainsi plus d'autre choix que d'accélérer son déploiement : "L’extinction de l’itinérance doit commencer avant la fin 2017. Et nous proposons que la totalité de l’itinérance haut débit (3G) s’éteigne entre fin 2018 et fin 2020, et entre 2020 et 2022 pour la 2G. Tout couper aujourd’hui, ce serait priver sans justification des millions de consommateurs de réseau, et le devoir du régulateur est aussi de protéger les utilisateurs. Nous allons mettre en place un programme par paliers, construire des marches, dont les premières commenceront avant la fin théorique du contrat (fin 2017) "