Jeudi, l'Expansion a révélé qu'Areva a été la cible d'une attaque informatique. L'information a été confirmée à l'AFP par une porte-parole du groupe nucléaire français qui comme presque toujours en pareil cas a tenté de relativiser l'attaque.

L'attaque aurait ainsi touché un réseau permettant l'échange d'informations entre plusieurs entités du groupe. Des informations présentées comme " non critiques ". Reste tout de même que l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information a été sollicitée afin de renforcer les mesures de protection. L'ANSSI est un organisme français rattaché au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale ( SGDSN ) qui dépend du Premier ministre.

Pas forcément très rassurant, d'autant que les intrusions découvertes le 16 septembre ne seraient pas les premières. D'après des sources internes citées par l'Expansion, de telles intrusions dureraient depuis deux ans avec plusieurs sites d'Areva touchés à l'étranger. Avec toujours le conditionnel de rigueur, une attaque ayant pour origine l'Asie est évoquée.

Les grandes entreprises sont de plus en plus les cibles d'attaques informatiques dont les ampleurs réelles sont difficiles à cerner compte tenu d'une " communication de crise " de plus en plus rodée. Après de telles attaques, l'audit à mener peut être fastidieux pour comprendre la faille technique exploitée, d'autant qu'elle est aussi souvent associée à une faille humaine ( phishing par exemple ) et va de fait nécessiter un effort de sensibilisation.