Les auteurs de l'étude imputent l'augmentation au développement du commerce en ligne et au manque de prudence de la part des internautes face à des menaces grandissantes. En effet, 34 % des fraudes a eu lieu après un achat en ligne et 3 % de 840 000 avaient déjà été victimes d'une fraude par le passé. Interrogé par nos confrères de l'Express, Christophe Soullez, à la tête de l'ONDRP, estime que " les gains peuvent être importants et sans trop de risques pour les fraudeurs ". Cela explique " un phénomène qui a tendance à croître fortement " et que l'on retrouve aussi bien " des organisations criminelles " que des " petits escrocs isolés ".
La grande majorité des victimes disent ne pas savoir comment la fraude a été possible et s’en sont aperçues seulement au moment de consulter leurs comptes bancaires. Fort heureusement, la possibilité de consulter ses comptes en ligne réduit le temps de réaction des victimes. Ainsi, si le montant de la fraude dépasse les 1 000 euros dans 17 % des cas, il reste inférieur à 240 euros dans la moitié des cas. Cela n’incite d’ailleurs pas à porter plainte, d’autant plus que cela n’est pas toujours nécessaire pour se faire rembourser par la banque. Ils sont toutefois près de 80 % à pouvoir récupérer la somme dérobée.