L'alerte a été donnée fin septembre, lorsque Asahi a annoncé une perturbation majeure de ses systèmes. La cause a rapidement été identifiée : une attaque par ransomware a ciblé les serveurs du groupe, paralysant la quasi-totalité de ses usines sur le territoire japonais.
L'impact est immédiat, bloquant les processus de commande et d'expédition des produits, y compris la très populaire bière Asahi Super Dry.
Toute une chaîne d'approvisionnement impactée
L'attaque a des répercussions directes sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Des grands distributeurs tirent la sonnette d'alarme, prévenant que certains produits pourraient devenir de plus en plus en rupture de stock.
Un dirigeant d'un grand détaillant a même confié au Financial Times que les stocks de Super Dry pourraient être épuisés en deux ou trois jours dans les supermarchés.
La situation est critique pour Asahi qui produit en moyenne l'équivalent de 6,7 millions de grandes bouteilles de bière par jour au Japon.
Un retour à des commandes manuelles
Dans un communiqué, Asahi a confirmé l'attaque et la mise en place d'une cellule de crise d'urgence. Le groupe a isolé les systèmes affectés et enquête activement sur " des traces suggérant un possible transfert non autorisé de données ".
Face à la paralysie, des solutions manuelles de traitement des commandes et des livraisons sont expérimentées pour assurer un approvisionnement minimal.
Patron d'Asahi, Atsushi Katsuki présente ses excuses : " Je voudrais sincèrement m'excuser pour les difficultés causées à nos parties prenantes ". Des lancements de nouveaux produits ont également été reportés sine die.